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Ca va mieux en le disant !
17 mai 2013

LA DROITE HOOLIGAN

Jack Dion sur marianne.fr

"Le déchaînement de violence consécutif au sacre du PSG aura donné lieu, du côté de l’UMP, à une autre forme de déchaînement (verbal, cette fois). Cette concomitance en dit long sur la dérive de certains membres de cette organisation, visiblement contaminés par le virus de feu la Sarkozie.
Certes, tout le monde est en droit de demander des comptes à Manuel Valls. Le ministre de l’Intérieur est tellement occupé à peaufiner son image de futur Premier ministre - voire plus si affinités électorales - qu’il en oublie parfois la dure réalité de terrain, comme disent les entraineurs de clubs de foot.
Qu’on lui en fasse grief, c’est logique. Qu’on exige des explications, c’est normal.
Mais qu’on aille jusqu’à demander sa démission, comme Jean-François Copé, ou comme Claude Goasguen, député des beaux quartiers, voilà qui est plus étrange. D’ailleurs le président de l’UMP, homme au-dessus de tout soupçon Républicain, élu à la tête de son parti dans des conditions dignes de l’Ouzbékistan, requiert chaque semaine la mise à l’écart d’un ministre.
Lors des émeutes de 2005, époque à laquelle les déchaînements de violence furent autrement plus graves, on n’a pas entendu les deux sommités susnommées exiger la démission du ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy. Pourquoi alors perdre son sang-froid et jeter de l’huile sur le feu ?
A ce train-là, on pourrait aussi demander la démission de François Hollande. Sans doute encouragé par de tels débordements, c’est d’ailleurs ce qu’a fait un groupuscule de la droite ultra qui distribue des tee shirts où l’on peut lire un énorme « DEGAGE ! », avec cette phrase en dessous : « Hollande n’est pas mon président ».
Désolé, mais si. François Hollande est le président qu’ont élu les Français, que cela plaise ou non. On peut le regretter, ou le critiquer, mais nul n’est en droit de le contester.
Sans aller jusqu’à cette extrémité, certains représentants de la droite ont des mots qui attestent d’une perte du sens commun ou d’une volonté manifeste de caresser l’électorat frontiste dans le sens du crâne rasé. Quand Guillaume Peltier, leader de la « Droite forte », propose d’interdire les drapeaux étrangers lors des manifestations, il sait très bien qu’il assimile les voyous d’un soir à des étrangers, jouant ainsi avec une fibre xénophobe qui mériterait un carton rouge.
De son côté, le député UMP Jean-Sébastien Vialatte est allé encore plus loin en rédigeant le tweet suivant : « Les casseurs sont sûrement des descendants d’esclaves. Ils ont des excuses et Taubira va leur donner une compensation ». Tel que.
On savait que Vialatte est prêt à tout – c’est même à çà qu’on le reconnait. On savait qu’il avait sa place ad vitam aeternam sur le « Mur des Cons ». Mais on n’imaginait pas qu’il irait jusque là. Après une telle saillie, on se demande ce qu’il fait encore sur les bancs de l’Assemblée, voire même dans le grand parti de la droite, où l’on retrouve des gens que l’on se gardera d’assimiler à une telle engeance.
Reste que ces quelques exemples (il y en a d’autres, on résume) illustrent bien la dérive de l’UMP. Le plus grave est que non seulement elle pousse certaines fractions vers des routes périlleuses, mais elle interdit tout débat public digne de ce nom à un moment où le besoin s’en fait cruellement sentir.
La France est en manque d’une vraie confrontation de points de vue. Les sujets ne manquent pas, qu’il s’agisse de l’emploi, de la relance, de l’équilibre des comptes publics, de la retraite ou du rôle des banques.
Or sur tous ces sujets, l'UMP brille par son hypocrisie - Jean-François Copé condamnant ici ou là des propos qu'il aurait pu lui-même tenir - Dans certains cas, cela lui permet de faire oublier que la droite n’agirait guère autrement que l’actuel gouvernement, lui-même installé dans la continuité du Sarkozysme (pour la flexibilité, la « compétitivité », ou la dénonciation du « coût du travail », par exemple).
Dans d’autres, que l’opposition est en panne du moindre projet. D’où cette course en avant dans l’excès, l’agit-prop, l’activisme ultra.
Le risque, avec une telle stratégie, c’est de se laisser déborder par des groupuscules qui sont à la démocratie ce que les pseudo supporters du PSG sont au foot."

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Certains à droite partagent le même matériel génétique que l'âne !

 

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