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Ca va mieux en le disant !
28 octobre 2010

LA FACTURE DU SARKOZYSME

Jacques VALAX

Député

Vice-Président du Conseil général du Tarn

Projet de loi de finances pour 2011 : la facture du sarkozysme.


La crise n’explique qu’un tiers du déficit des finances publiques de 2010. Le reste est la conséquence d’une politique irresponsable qui a dilapidé les ressources de l’Etat en défiscalisant  les revenus de la fortune, de la rente et de l’héritage.

Ces hauts revenus passeront à nouveau entre les gouttes de la rigueur en 2011. L’austérité sera supportée par les classes populaires et les classes moyennes qui seront frappées par la compression de 7 milliards € des dépenses essentielles en matière de soutien économique, de service public et de protection sociale. Elles seront également touchées par l’augmentation d’impôts de 10 milliards : augmentation de

la TVA

sur les offres d’abonnement d’Internet « triple play »  diminutions d’exonérations pour les HLM, suppression de l’avantage fiscal pour les nouveaux mariés ou pacsés, taxe sur les contrats d’assurance maladie…


Parallèlement, l’alourdissement fiscal épargne les fortunés, les rentiers, les héritiers et les clientèles de l’UMP. Le bouclier fiscal est maintenu malgré les demandes répétées de l’opposition (les 1 169 plus gros bénéficiaires du bouclier fiscal ont reçu chacun un chèque d’au moins 360 000 € en 2010.), tout comme la défiscalisation des heures supplémentaires ou

la TVA

à 5,5% sur la restauration. L’exonération de la fiscalité sur les plus-values sur la vente des filiales par les grands groupes (« niche Copé ») est maintenue. Elle a coûté près de 20 Mds € en deux ans.

Avec cette politique, la dette atteindra un record de 87,4 % du PIB en 2012. La charge de la dette deviendra alors la première dépense de l’Etat, devant les crédits alloués à l’Education !

Avec mes collègues socialistes, à l’Assemblée nationale, nous défendons une autre réforme fiscale au service d’une nouvelle stratégie de croissance. Nos amendements ont pour but de mettre davantage à contribution les revenus du capital, de soutenir la consommation des ménages et l’emploi et d’encourager l’investissement des entreprises et des collectivités locales. Nous proposons, par exemple, la suppression du bouclier fiscal, l’instauration d’une taxe sur les transactions financières et sur les bénéfices bancaires pour alimenter le fonds de réserve des retraites.

Le redressement de nos finances publiques, le constat des manquements à l’équité, et enfin la sur-fiscalisation des classes moyennes, quand les plus favorisés échappent à la progressivité de l’impôt, justifient la mise en place d’un nouveau système fiscal à la hauteur des déficits qui nous attendent.

Jacques VALAX

Député du Tarn

Albi, le 26 Octobre 2010

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