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Ca va mieux en le disant !
6 janvier 2011

CASTRES OU LA POURSUITE DU DECLIN

l'INSEE vient de publier au 1er janvier les données du recensement 2011 (basé sur les travaux de l'année 2008).

On peut désormais comparer annuellement les données des communes.

Pour le Tarn les données globales font état d'une légère augmentation (environ + 2000 habitants)  que l'on retrouve autant dans l'arrondissement de Castres que dans celui d'Albi. Mais dans le détail les données démographiques sont redoutables d'enseignement.

Le mouvement de déplacement des populations de l'Est vers l'Ouest se confirme globalement mais certains bourgs ont limité la baisse voire résistent bien (Aiguefonde, Burlats, Murat sur Vèbre  par exemple).

Sur le sud du Tarn Burlats, Labruguière, Viviers les Montagnes voient leur population augmenter.

Du coté des villes Gaillac (+187), Graulhet (+200) et surtout Lavaur ( +328) sont en fortes hausses tandis que les villes  de Carmaux (-116), Saint Juery (-77), Mazamet (-92) et  Aussillon (-50)  sont en baisse.

Albi qui voyait sa population augmenter jusqu'alors  se stabilise (-52).

Castres, par contre voit la poursuite d'une baisse qui apparait inquiétante avec -337 habitants sur un an, nombre le plus élevé du département.  Désormais la population castraise est descendue en dessous des 45000 habitants (même si ajoute à la population municipale la population dite "comptée à part par l'INSEE) avec seulement 43 000 habitants en population municipale.

Sans être démographe, on ne peut que constater que la ville de Castres, malgré un niveau de service élevé ne parvient pas à conserver ses habitants et n'exerce qu'une faible attractivité sur son territoire d'influence (Viviers les montagnes, Labruguière, Burlats voient leur population augmenter) comme pour les habitants plus lointains . Certains y verront la marque d'une action municipale du maire UMP qui a peu développé l'économie et les capacités de logement et de construction et qui a remis en cause certains services de proximité. Vieux territoire industriel, Castres ne parvient pas, contrairement à sa voisine Graulhet, à trouver les moyens de contrecarrer son déclin démographique. La clef d'un renouveau réside dans l'économie (au sens général, y compris l'économie des services aux entreprises) mais malgré la présence (pour combien de temps encore ?) des laboratoires Fabre, il n'y a pas eu de compensation à la perte des emplois industriels qui ont touché le textile. Or chacun sait que ce sont les emplois industriels qui génèrent la plus-value la plus importante pour un territoire. Depuis 2001 les implantations nouvelles d'entreprises se comptent sur les doigts d'une seule main...

Rappelons que c'est sur les chiffres de l'INSEE que sont attribuées les dotations de l'Etat aux collectivités locales.

La ville de Castres doit donc s'attendre à des recettes de DGF qui ne vont guère évoluer dans les prochaines années. Les contribuables castrais apprécieront...

l'actuel maire de Castres avait parlé en son temps (avant 2000) de "mazamétisation" avec un brin de mépris à l'égard de la ville voisine de Mazamet qui a subi une forte décroissance démographique à la fin des années 1970. Par un pied de nez de l'histoire on ne peut que constater qu'il en est désormais de Castres comme de Mazamet...

Arnaud Mandement

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Commentaires
T
C'est très mauvaise morale de ce réjouir des déboires des gens
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